Il terzo libro di musiche e poesie varie a voce sola, del Sig. Benedetto Ferrari, dalla tiorba.
Imprimé dans les ateliers de Bartolomeo Magni à Venise en 1641, le troisième livre de Musiche Varie a été dédié à l’empereur Ferdinand III d’Autriche. Le titre du livre souligne la triple activité de l’auteur mettant en évidence le fait que dans ce recueil Ferrari n’utilise que ses propres poésies. Le recueil de trente-quatre pages contient dix-sept pièces pour voix seule et basse continue dont, selon Alessandro Magini, «le raffinement du chant monodique et la recherche de la structure harmonico-rythmique rendent l’exécution difficile à un point tel que seuls les plus grands virtuoses de la cour étaient capables de les exécuter». Ce n’est donc pas un hasard si Ferrari a dédié ses recueils pour voix et continuo au monde de la cour.
De ces dix-sept pièces, treize sont des airs strophiques et quatre (Udite Amanti, Donna sei cosi bella, Amanti io vi sò dire et O Monumenti apritevi) sont considérées comme étant les premiers exemples de cantate. En effet, les diverses métriques de ces pièces suggèrent la forme de la cantate qui se définira au début du XVIIIe siècle avec son alternance de récitatif et air.
Il terzo libro di musiche e poesie varie a voce sola, del Sig. Benedetto Ferrari, dalla tiorba.
Printed by Bartolomeo Magni in Venice in 1641, this third book, whose full title emphasizes Ferrari’s three activities (as poet, singer, and theorbist), also affirms that the author considers himself a poet and sets only his own texts to music. This 34-page collection contains seventeen pieces for solo voice and basso continuo on which, according to Alessandro Magini, “the sophistication of monophonic chant and the refinement of the harmonic-rhythmic structure that make enforcement difficult at a point as only the greatest virtuosos of the court were able to execute them.» It is no coincidence that Ferrari dedicated his collections for voice and continuo to the world of the court.
Of these seventeen pieces, thirteen are strophic arias and four (Udite Amanti, Donna sei cosi bella, Amanti io vi sò dire and O Monuments apritevi) are considered to be the first examples of the cantata as a form. Indeed, the time signatures in these works already suggest the alternation of recitative and air which will define the cantata of the early 18th century.